Écrins
France
2016

Pic des Scies de Sainte-Anne


26. 9. 2016 - 27. 9. 2016

Frédéric Nouguier, Peter Schrammel

Temps

dégagé le premier jour, couvert le deuxième

Intérêt 

****: boucle assez alpine et sauvage; malheureusement le temps se degradait la deuxième journée

Itinéraire

J1: Colombeugne, 981m - Villar-Loubière, 1034m - Refuge des Souffles, 1953m - les Clochettes, 2218m - Refuge des Souffles;
J2: Refuge des Souffles - Pic des Scies de Sainte-Anne, 2730m - Cabane de la Selle, 1724m - Colombeugne

Hébergements

Refuge des Souffles

Dénivelé

2094m (J1: +1267/-295; J2: +827/-1799)

Distance

22km (J1: 9; J2: 13)

Horaire

12 1/2h (J1: 4 1/2 (1 + 2 1/4 + 3/4 + 1/2); J2: 8 (4 1/4 + 2 + 1 3/4))

Endurance 

DF: la deuxième journèe est vachment dure; la plupart est sur des éboulis et très mauvais chemins

Difficulté 

I: montée au refuge 0, Clochettes I-, traversée du vallon des ravins I-, au sommet plusieurs traversées et une arête des schistes assez glissante I, descente dans les éboulis I-

Danger 

5: montée au refuge 4, Clochettes 3, traversée du vallon 4, traversée des schistes 4, arête 5, traversée délicate après le sommet 4, descente 3, une traversée au-dessus des barres cachées avant les Maisonnettes 4

Fréquentation 

a: personne

Récit

Yannick n'avait pas le temps ces jours-là. Donc je demandai à Fred s'il fût partant de faire quelques chose dans les Écrins. Il proposa le Pic des Scies de Sainte-Anne en dormant au Refuge de Souffles. Je louai une voiture et on roula au Valgaudemar. On fit un stop au supermarché à la Mûre pour acheter des victuailles. Je garai la voiture à Colombeugne. On demarra après 12h30. On voulait prendre le sentier pour Villars-Loubière, mais on ne trouva pas le début. Donc on marcha dans les champs un peu jusqu'à ce qu'on pût rejoindre le sentier entre les clôtures en pierre. De Villars-Loubière on rata aussi le bon sentier et prit la montée direct par une pâturage raide. Il faisait assez beau avec quelques bouts de nuages sur les crêtes du Pic de Souffles. Il y a avait beaucoup des gratte-culs et autres baies le long du sentier. Finalement on arriva au refuge non-gardé à 16h. Comme on voulait profiter encore de la lumière du jour je proposai de monter sur la double pointe rocheuse sur la croupe derrière le refuge, que j'avais vu pendant la descente du Pic Tourbat quelques ans avant. On prit le sentier vers le col. On avança lentement parce que il y avait trop d'airelles rouges - difficile à y résister. On atteignit le sommet sud par quelques pas d'escalade facile. On se reposait un peu sur ce belvédère. Malheureusement les nuages grossissaient, annonçant le mauvais temps pour le lendemain. Le soleil teignait les rochers du Pic de Souffles en une multitude de couleurs. Retourné au refuge vers 18h on commença à cuisiner nos nouilles du dîner. On était tout seuls dans le réfuge cette nuit. Je dormai très bien. On se leva à 6h, prit le petit-déjeuner. Le ciel était couvert, mais le sommet du Pic des Scies était insolé joliment. Cela leva nos esprits quand on s'engagea dans la longue traversée du cirque en bas du Pic de Souffles. Il y avait quelques passages un peu délicats pour traverser des ravins et gorges sculptés dans le rocher granitique. Finalement on arriva la combe menant au Col de Vaurze. On suivit le sentier. À un moment donné on observa une marmotte. Pour atteindre la partie superieure de la combe il fallait passer un verrou rocheux qui ne posa aucun problème. On ne monta jusqu'au col parce que on allait passer par le versant est du Pic des Scies. Pour y aller il fallait monter par un perrier de schistes assez pénible. Finalement on retomba sur une sente traversant du col: peut-être il aurait été plus rapide de monter par le col. Entretemps les derniers trous de ciel bleu s'étaient fermés. Le sommet était dans le nuages quand on passait le collet vers le versant est. Selon le topo de Fred il fallait traverser toute la pente est et monter par la crête sud-est. La traversée était assez scabreuse à cause de barrettes de rocher couvertes par des cailloux. On continua en montant dans la caillasse le long de la crête. La crête est raide mais facile à monte côté est. Par contre elle tombe escarpée vers le sud avec des petites aiguillettes et colonettes. La qualité de roche est assez mauvaise. Heureusement, il n'y aucun besoin d'escalader. La montée était déprimant quand même parce qu'il n'y avait aucun espoir que la visibilité s'améliorasse. On arriva au sommet vers 11h30. On mangea notre déjeuner en silence total. Pour un instant on vit le fond de la vallée. On décida de descendre par la crête ouest. Il y a une petite sente au début qui était assez utile pour traverser un champs de schistes assez raide. Puis on descendit par un petit couloir pour rejoindre un replat qui nous permit d'avancer vers la combe sud. Là, il nous fallait descendre dans un perrier gigantesque jusqu'à ce qu'on retombasse sur les sentier qui descend en lacets assez larges vers la Cabane de la Selle. Le sentier n'était plus maintenu. Une fois on se trompa de la bonne trace mais réussit à rejoindre le sentier. Le temps se dégradait. Vers la cabane on sentit même quelques gouttes. Par endroit on traça le chemin par les herbes hautes. Après un traversée au-dessus une barre rocheuse le sentier descend assez raide vers un replat avec une cabane en pierre. Soudainement on vit un bout du ciel bleu qui devenait de plus en plus grand pendant qu'on avançait en sortant du vallon. Après une dernière descente raide on suivit la piste vers le hameau de Colombeugne, où on arriva après 16h. On avait assez de soleil pendant le retour à Grenoble.



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