Yannick Hennequin, Fred Nouguier, Peter Schrammel
alternance de voile et soleil
St-François Longchamp/Les Perelles, 1685m - Col de Madeleine, 1993m - Pas du Jet, 2604m - Crête de la Balme, 2686m - Col Clément, 2544m - La Lauzière d'en bas, 1757m - Col de Madeleine - St-François Longchamp/Les Perelles
1914m
17km
6h (2/3 + 1 1/2 + 1 1/2 + 1 1/6 + 1/3 + 2/3 + 1/6)
III-IV, I-: montée au Pas du Jet : des passages jusqu'à 32°; Pas du Jet : 40° au debut, puis 43-45° sur 50m, puis 40° sur 50m de plus en plus plat sur la deuxième moitié; des grandes pentes 35-37° dans la combe des Tribunes; montée à la Crête de la Balme : de plus en plus raide 37° en générale, jusqu'à 45° et plus sur les derniers 50m; passage de desescalade I- sur 30m (cassant); couloir nord-est : 40° sur 20m, puis 36-38° sur 100m; Col Clément : 35°, 38° vers la sortie; descente du Col Clément : 39° sur 70m; grande pente de 33° en bas de la combe; 34-35° pour descendre au fond de la vallée
risque d'avalanche 2 -> 3, 20cm poudré tassée dans les pentes nord, moquette 10cm dans les pentes sud/sud-est à 13h; des grosses avalanches de fond dans les pente sud-est; des reptations énormes
Je proposai à Yannick le tour du Grand Pic de la Lauzière en passant par le Pas du Jet. Fred voulait aussi aller avec nous, même si il n'était pas très convaincu de pouvoir skier le Pas du Jet. On partit de Yannick avec retard à 6h15. Aussi, il fallait encore prendre de l'essence. Finalement on demarra à 8h15 des Perelles. Un groupe de randonneurs était en train de monter vers le Col de Sarvatan. On passa en dessous du télésiège endommagé par un avalanche de fond deux semaines auparavant. Le ciel était voilé. On était un peu désespéré qu'on irait avoir de la moquette ce jour-là. Sur l'autre coté de la vallée de Maurienne les Aiguilles d'Arves et l'Étendard brillaient au soleil. On traversa dans la combe, mais on arriva un peu trop haut. Du coup il nous fallait descendre quelques mètres dans un ravin. On n'avait pas attendu qu'il y avait de la poudreuse sur le flanc nord de ce ravin. Enfin on suiva les traces de deux randonneurs montant dans la combe devant nous. Soudainement le soleil arriva. On monta assez vite sur une bonne croûte. Fred n'était pas sur de faire la boucle et traînait en arrière. Entretemps le soleil était voilé de nouveau. On arriva au col à 10h30 et jeta un oeil dans l'entrée du couloir. Je mangeai un peu en attendant à Fred. Yannick était un peu embêté qu'on gâchait trop de temps et conseilla à Fred de descendre dans la combe de montée. Il lui donna la clé de la voiture. Fred n'était pas très heureux, mais il était conscient qu'il ne serait pas très à l'aise dans le couloir. Il allait remonter vers le Col Clément, où il allait attendre notre descente. Dans le couloir, il y avait des cailloux au début et puis de la neige dure. On passa l'entrée assez raide en descendant en dérapage. Puis il devint plus large et on pouvait skier sur la poudre tassée, mais pas trop génial. Arrivé sur un replat en bas du couloir, vu l'heure avancée on décida de ne pas descendre au fond de la combe, mais de traverser toute de suite pour basculer sur le flanc sud. Le soleil était revenu. Le paysage était époustouflant entouré des tours bizarres. On remit les peaux sur une croupe et remonta en coupant la grande pente de la moraine, qui passait facilement en couteaux. En haut de la moraine on traça vers la Crête de la Balme qui semblait le chemin de retour le plus facile. Pour aller au sommet, en fait, il aurait été plus facile de monter tout droit au Pas de Blachère en crampons. On suivit une belle trace efficace, qui vachement facilita la montée. Les derniers 50m de denivilé le chemin était de plus en plus exposé. De plus le soleil tapait dedans. La trace commençait à casser. Un peu merdique dans une pente près de 50 degrés, quand les couteaux ne tiennent plus dans la neige transformée. La vue depuis la crête était spectaculaire : les crêtes et parois du Grand Pic, du vide sur les deux côtés. Pour joindre la combe sud il nous fallait désescalader sur la roche merdique cassante, puis traverser le haut d'un colour avec une pente raide bombée. Yannick traversa à pied, qui me semblait un peu chaud dans la poudreuse. Moi, je passa en ski sans souci. Puis on contourna une crête pour arriver dans un couloir qui descend dans la combe de la Valette. Il était déjà vers 13h. Donc on abandonna le sommet et déjeuna rapidement. La descente suivante était plus facile. On traversa toute la combe vers le Col Clément en profitant un peu des passages poudreux entremêlé avec des passages encore croûtés. Malheureusement on n'avait pas le temps de profiter plus des belles pentes en condition excellente plus bas dans la combe. On remit les peaux et monta vers le couloir sous une grande parois menant au col, qui n'est pas évident à repéré. En plus il n'est pas bien indiqué sur la carte IGN. Heureusement il y avait une belle trace qui nous offrait une montée facile dans la poudreuse en une centaine des conversions. À 14h on commença la descente dans la combe appelée Entre Deux Roches. Après un passage raide au début on atteignit un premier replat. Il y avait des reptations énormes comme des crevasses sur les pentes sud. Sur la grande pente on repéra Fred finalement et on descendit ensemble entre une avalanche de fond et des reptations qui formaient des gros blocs de neige comme des séracs. Après une dernière pente raide en moquette impeccable on arrêta devant les baraques de la Lauzière d'en bas pour que Fred put déjeuner. Enfin on remonta au Col de Madeleine et descendit à la voiture après 16h.