Cerces
France
2012

Roche Noire


16. 5. 2012

Yannick Hennequin, Frédéric Nouguier, Peter Schrammel

Temps

dégagé

Intérêt 

*****: Un sommet sauvage, exigeant et passionnant

Itinéraire

Valmeinier/Aux Ilettes, 1864m - Lac de Roche Noire, 2535m - Roche Noire, 3067m - Les Vallons, 2405m - Le Petit Fourchon, 2568m - Aux Ilettes

Dénivelé

1426m

Distance

13km

Horaire

5h (1 1/2 + 1 3/4 + 3/4 + 1/3 + 2/3)

Endurance 

F

Difficulté 

III: vers le lac 33° sur 100m, puis 35° sur 100m, traversée et combe nord-ouest 35° sur 400m, couloir nord 37° sur 100m

Danger 

5: traversée vers la combe nord-ouest 4-5, couloir nord 5; sommet !

Fréquentation 

a

Commentaires

risque d'avalanches: 1 -> 2; chaussage à 2100m; moquette 5cm vers midi et poudre fraîche 0-15cm par endroit dans les pentes nord >2500m; montée au sommet: traversée d'une pente suspendue de 40°, piolet nécessaire

Récit

Une belle journée d'Ascension était annoncée avec des conditions excellentes. Je proposai l'Albaron pour partir haut, mais pour Yannick 2h15 de route étaient trop longues, donc on allait sur la Roche Noire depuis Valmeinier - seuleument 1h30 de route. Fred nous joignit. On partit à 5h45. Après les arrêts obligatoires de Yannick (essence, boulanger) on arriva finalement aux Ilettes, la plus haute partie de la station après 7h30. Le vallon semblait assez sec, donc on décida de faire la Roche Noire par le versant nord. Vers 8h on démarra et porta les ski sur la piste de ski jusqu'au virage, où on put descendre au ruisseau pour basculer sur la neige à l'autre coté. Le ruisseau était assez fort, du coup on monta encore un peu pour passer plus haut par un pont de neige. On chaussa et suivit le vallon, jusqu'à ce que le vallon tournasse vers la gauche pour monter au Col des Marches. Là, on monta directement par une pente avec un creux vers le plateau du Lac de la Roche Noire. D'abord il y avait des petites taches de poudre fraîche, puis il y avait des bandes en poudre sur une bonne croûte. Les peaux s'accrochaient bien et put monter sans couteaux. Sur le plateau il y avait une grosse accumulation avec une corniche impressionant. Yannick était tenté de sauter la corniche resultant en une chute prévisible. Ensuite on traversa vers un rocher en face, qu'on contourna par le bas. Puis on visa la pente qui permet de passer en dessous du couloir nord vers l'arête ouest. Les couteaux devint indispensables maintenat sur cette pente suspendue à 35°. Puis, on monta une belle pente jusqu'à un collet sur l'arête ouest. Fred n'était pas loin derrière, donc on continua toute de suite au sommet, d'abord en traversant vers la droite pour rejoindre le haut du couloir nord et puis un peu plus raide, mais pas trop, vers un petit replat sous les rochers sommitaux. On mis les crampons pour monter les derniers 50m à l'antécime nord-ouest, qu'on atteignit vers 11h30. Finalement, cela aurait aussi passé aussi en ski. Le vrai sommet est 10m plus haut, mais assez difficile à grimper. Il aurait fallu de traverser une pente exposée à 45° sur 50m - trop risqué sans piolets. Le panorama était extraordinaire : Écrins, Aiguilles d'Arves, Vanoise, Mont Blanc et Alpes Grées. Il était un peu venté. Comme on ne voyait pas Fred, on descendit en ski pour le chercher. On le trouva dans le couloir nord à pied sans crampons. On l'aida toute de suite de lui deplacer vers à un endroit sûr pour mettre les skis. Il nous expliqua qu'il avait remarqué qu'il avait oublié ses crampons. Quelle idée suicidaire de ne pas rester au collet et nous attendre ! L'heure était déjà bien avancée et la pente de montée commençait à dégeler. Donc en déjeuna vite au collet avant d'attaquer la descente vers 12h30. On avait des conditions optimales : 2-3cm de moquette entremêlé avec des passage de 10-20cm de poudreuse. Un vrai plaisir ! On regarda d'en bas les belles pentes qu'on avait tracé. On remit les peaux pour remonter au Petit Fourchon. Il faisait assez chaud maintenant et la moquette était assez glissante. On descendit la pente juste à droite du sommet, où on trouvait encore des conditions de moquette optimales. Seulement vers le fond du vallon la neige devint un peu collante. On suivit le ruisseau pour chercher une traversée facile. Finalement, on descendit à pied à la station, où on arriva tous heureux de cette belle descente à 14h30. On se régala d'une glace à St-Michel.



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