Écrins
France
2012

Pic du Lac de Combeynot


8. 3. 2012 - 9. 3. 2012

Anne, Fred Nouguier, Gislaine, Dorothée et Jean-Xavier, Peter Schrammel

Temps

J1 : dégagé, J2 : voilé le matin, puis dégagé

Intérêt 

****: Scénerie époustouflante et moquette impeccable

Itinéraire

J1 : Pont de l'Arsine, 1667m - Refuge de l'Alpe de Villar d'Arêne, 2077m
J2 : Refuge de l'Alpe de Villar d'Arène - Pradieu, 2579m - Pic du Lac de Combeynot, 3088m - Col d'Arsine, 2340m - Refuge de l'Alpe de Villar d'Arène - Pont de l'Arsine

Hébergements

Refuge de l'Alpe de Villar d'Arène, 2077m (refuge d'hiver, non-gardé, <30 personnes, matelas, couvertures)

Dénivelé

1677m (J1 : +466/-56; J2 : +1211/-1621)

Distance

24km (J1 : 5; J2: 19)

Horaire

7h (J1: 1 1/2; J2: 5 1/2 (1 1/2 + 1 3/4 + 1 + 1/4 + 1))

Endurance 

BF: Il y a de la longeur !

Difficulté 

II-III: Pas d'Anna Falque : 2 passages de 35-37° sur 50m ; Pradieu : 2 passages 33-35° sur 80m ; Pic du Lac de Combeynot : combe de plus en plus raide et étroite sur 300m, première moitée 30°, secone moitèe 35°, vers la fin 37-38° ; descente vers le vallon du Petit Tabuc : 35-37° sur 200m

Danger 

3

Fréquentation 

c : rassemblement dans le refuge (6 (nous) + 3 + 5 + 2), sinon que des chamois et lagopèdes

Commentaires

risque d'avalanche 1->2 ; 5cm moquette dans les pentes S à 10h30

Récit

Fred organisait cette sortie avec la famille Boucherle et Anne. Initialement on avait prévu le Goléon, mais on n'avait pas réussi à joindre le gardien, même si le réfuge serait ouvert selon le site web. Donc on changea au refuge non-gardé de l'Alpe de Villar d'Arène sur l'autre côté de la vallée pour monter au Combeynot. À 13h15 on se retrouva chez Fred et on monta en deux voitures au bout de la route au Pont de l'Arsine. On démarra à 15h30. Le haut vallon de la Romanche était déjà à l'ombre. Le parking était plein. Fred et Anne foncèrent avant. Ils avaient peur que le refuge fût plein. Je rencontrai deux jeunes hommes descendants qui disaient que les versants sud de Combeynot seraient très, très secs. Au bout de la piste de ski de fond, il fallait monter à côté du canyon de la Romanche Pas d'Anna Falque, le seul passage raide. La neige avait déjà regelé. C'était un peu merdique, je presque dus mettre les couteaux. Après ce passage on arriva sur le balcon au-dessus du vallon menacé par un barrage jusqu'à l'établissement du Parc National des Écrins. Une legère descente nous mena au refuge. À 17h les sommets des Agneaux, le Pic de Chamossière et la Grande Ruine se présentaient encore au soleil. Un seul groupe était arrivé avant nous, donc il n'y avait pas de souci d'espace dans la cabane. On profitait encore un peu du panorama. Pendant qu'on fondait de la neige, un troisième groupe de 5 personnes arriva. Les temperatures chutèrent rapidement. On dîna à l'intérieur. Encore 2 hommes arrivèrent plus tard. On décida de coller avec notre plan de monter au Pic du Lac de Combeynot et s'il n'y allait vraiment pas avoir assez de neige on irait monter au Col des Agneaux. On se coucha vers 20h30. La nuit était assez paisible à part de quelques ronfles. Il faisait de plus en plus chaud à l'interieur - chauffage humain. On se leva à 5h30. Jean-Xavier n'allait pas bien déjà le soir, donc il restait au refuge. On partit au lever du jour vers 6h30 et monta vers le Col d'Arsine. Le jeu de couleurs sur le sommets et sur le voile nuageux couvrait assez vite tout le ciel. On observa deux pietons montant le couloir de la Chamossière. Anne calmait, qu'il va faire beau l'après-midi. Donc on commença quand même à monter les pentes croûtées du Pradieu. La première pente était fermée du haut par une petite corniche, qu'il nous fallait contourner. Mais puis il n y avait pas de neige. Gislaine perdit la patience et monta en crampons. La deuxième pente était comme une mer de neige croûtée. Finalement, on arriva au Pradieu. Le soleil brillait sur les belles pentes du Pic de Lac de Combeynot, qui avaient l'air un peu triste sur le bas, mais elles étaient encore bien enneigées vers le haut. On était tous bien motivé maintenant et attaqua la traversée vers la combe. Il fallait dechausser pour traverser un champ de blocs. La combe se rétrécit en couloir vers le haut. Il avait déjà commencé à décailler. On n'avait pas eu besoin des couteaux sur la première moitié. Vers le haut la moquette devint un peu glissante, mais la pente raide se monta bien en conversion quand même. Seulement les derniers 20m étaient un peu merdique à cause des cailloux. Il faisait vachement chaud. Fred et Gislaine préféraient de monter en crampons. Fred n'avait pas l'air très en forme. Enfin à 10h30, tout le monde profita du panorama grandios tous azimuts : Aiguilles d'Arves, Mont Blanc, Combeynot, le Thabor, Grand Paradis, Monte Viso, et bien sûr les grands sommets des Écrins tout près : Agneaux avec le fameux couloir Davin, Pelvoux, Barre des Écrins, Grande Ruine, Meije. Les couloirs nord et ouest de notre sommet étaient assez secs. On commença à déjeuner sauf Fred qui enleva ses peaux et se mit à la descente. Donc on descendit aussi sur une belle moquette. On retrouva Fred sur le plan à 2770m où il faisait sa sieste. J'avait vu d'en haut que la descente suivante passerait mieux vers le vallon de Petit Tabuc pour éviter les versants dégarnis de Pradieu où nous étions montés. De tel façon on trouva encore deux, trois belles pentes en moquette parfaite jusqu'en bas. On repeauta, remonta les 100m au col et retourna au refuge. À 12h45 on profita de la deuxième sieste avant de chercher les affaires laissés au refuge. Á 13h30 on démarra. Pendant la descent je soudainement tomba dans la soupe et fait un tonneau. Tandis que mes skis restaient sur place, moi, je me trouvai 10m plus bas. On fit du skating sur la piste de ski de fond pour atteindre les voitures. À 15h on était déjà assis sur la terrasse de la buvette et profitait bien des rayons de soleil avec une bière. On arriva à Grenoble à 17h.



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