Belledonne
France
2011

Rocher de l`Homme


4. 3. 2011

Georg Haberfehlner, Yannick Hennequin, Peter Schrammel

Temps

ensoleillé, de plus en plus voilé vers le soir

Intérêt 

*****: Boucle exceptionnelle autant en ce qui concerne le paysage que la neige et le niveau physique et technique...

Itinéraire

Rivier d`Allemont, 1261m - Col de la Roche Noire, 2606m - Rocher de l`Homme, 2755m - Lac Blanc, 2200m - Col de la Balmette, 2665m - Rivier d`Allemont

Dénivelé

1995m

Distance

16km

Horaire

6 3/4h (2 3/4 + 1/2 + 1/2 + 1 1/2 + 1 1/2)

Endurance 

I

Difficulté 

III, I-: au Col de la Roche Noire: jusqu'au premier replat <29°, après <33°, dernier ressaut 36° sur 50m; crête sud du Rocher de l'Homme <45°, passages mixtes rocher/crête de neige I- (peut être beaucoup plus difficile selon les conditions d'enneigement); descente couloir sud-ouest 43-45° sur 100m; descente au Lac Blanc <32°; remontée au Col de la Balmette: 35° se redressant jusqu'à 40° sur 100m; descente: début ~40° sur 20m selon l'enneigement pous raide (spit pour rappel en place si nécessaire), puis plusieurs pentes de 32-33°; passages à l'ouest des Rochailles: entrée 38° puis 35-37° sur 100m, alternative à l'est des Rochailles: 33-34°

Danger 

7: derniers 50m au Col de la Roche Noire: barre rocheuse 3-4; crête au Rocher de l'Homme 7: crête de neige (largeur presque toujours <1m, un passage en traversèe <0.5m sur 10m) avec des pentes rocheuses >60° aux deux côtés, sommet!!!, descente jusqu'au petit col 5-6

Fréquentation 

c: jusqu`au Col de la Roche Noire: d-e, après a-b

Commentaires

risue d'avalanche 3: en général ~30cm de neige fraiche: lourde dans les pentes sud, légère dans les pentes ouest et nord-est, quelques accumulations dans les pentes nord, une grosse plaque (largeur 60m, épaisseur ~50cm) declenchée par des skieurs la veille) dans la pente nord du Muret au niveau du replat de la combe de la Roche Noire

Récit

Il neigeait toute une journée dimanche dernier. Yannick avait déjà testé la neige en semaine. On chercha une boucle où on pourrait profiter de la neige fraîche, pas trop loin quand même, parce que Yannick ne disposait que de sa veille bagnole. Il y avait plusieurs options, mais finalement on décida après avoir parti pour le Rocher de l'Homme en boucle depuis Rivier d'Allemont. En discutant on rata la bifurcation vers l'autoroute. Il y avait un bouchon déjà un kilomètre avant la sortie pour Vizille. Donc on rebroussa chemin et prit la route Napoléon à Vizille. Au village de départ au bout de la route des Roncières, on n'avait plus de place pour se garer. Donc on débarqua les affaires et Yannick descendit pour garer en village. Finalement on démarra à 10h. Une longue route forestière plate traverse le flanc avant de rentrer le vallon de Frénet, où il y avait toujours quelques passages sans neige, traversées de ruisseaux et trous de boue. On monta assez vite par les vernes. Il faisait assez chaud. La vue s'était ouverte sur la partie basse de la combe et les caravanes qui montèrent devant nous. La neige bottait sous les peaux. Quand même on dépassa un groupe après l'autre. Vers 11h30 on arriva au replat de la combe. Une grosse plaque côté gauche avait été déclenchée par des skieurs quelques jours avant. Une fille avec chien descendait ; peu plus tard elle me doubla en remontant pour s'offrir une deuxième descente. Avant s'approcher à Yannick, Yannick accéléra. Les deux se suivirent une poursuite presque jusqu'au col. Presque tout le vallon était complètement tracé. Le dernier tronçon au col était un peu plus raide et aussi la neige était plus dure, qu'il fallait presque mettre les couteaux. Vers 13h il y avait du monde au col. On ne tarda pas longtemps et monta les skis au sac à dos pour attaquer la crête du Rocher de l'Homme. Au début il y avait des cailloux et la crête était moyennement raide avant de se rétrécir de plus en plus jusqu'à un passage plat de crête de neige à l'angle très aigu. On se tint avec deux bras au-dessus de l'arête, les pieds traversants dans les pas creusés dans la pente au-dessus du vide. Yannick était un peu embêté parce que ces skis n'étaient pas bien attachés, mais enfin nous arrivâmes tous sur l'autre côté sans incident. Vers 13h30 on atteignit le sommet assez aérien, où il n'y avait presque pas de place pour déposer un sac à dos, donc on décida de descendre tout de suite et faire une pause au Lac Blanc. On descendit à pied jusqu'au petit col à l'ouest du sommet. On jeta un oeil dans le couloir nord pas encore entamé pendant qu'un couple montait dans le couloir sud. On leur attendit pour ne pas leur jeter la neige sur la tête. La neige était assez lourde sur cette face sud. On descendit le long du versant ouest du vallon vers le Lac Blanc. Quel régal ! Il y avait aucune trace dans toute la cuvette. La neige était super légère et n'avait pas encore pris trop du soleil. Au Lac Blanc il faisait assez chaud. Donc il ne fallait pas trop tarder. On irait faire une pause plutôt au Col de la Balmette. C'était étrange qu'il y avait soudainement une trace commençant dans le néant. Yannick foncé en amont. Georg et moi était complètement crevés à mi-chemin. On était forcé de faire une courte pause pour manger un bout. La montée dans ce cirque glaciaire énorme sous les parois majestueuses des trois pics de Belledonne est époustouflante. Les derniers 100 mètres devint de plus en plus raide. La neige bottait incroyablement. Il me faillait enlever la neige de peaux deux fois - assez délicat dans une pente raide comme ça. La neige était bien tassée. Donc les conversions se faisaient sans risque de déraper, mais il était déjà difficile de faire passer le premier ski dans l'autre sens dans cette raideur. Vers 16h on arriva au col. Le panorama des aiguilles et falaises était impressionnant. Yannick eût trop hâte de se jeter dans la poudre vierge qui nous attendait sur l'autre côté de la brèche. On descendit les premiers mètres à pied. On se rendit compte de l'épaisseur du manteau de neige qui s'appuya contre la falaise : s'il y a moins de neige il faudrait descendre en rappel. La neige était un peu irrégulière au début, mais après que du bon ! On suivit le replat vers l'est. Puis on descendit un par un la belle pente nord-est : poudreuse de rêve ! Après un petit replat on prit la pente nord un plus à l'est : encore bien 200m de poudre impeccable. On joignit une trace de montée à l'ouest du Lac de la Balmette et la suivit en traversant le plateau des Rochailles. On inspecta la pente qui descend à l'ouest des Rochailles, si elle ne passait pas, on pourrait toujours contourner les Rochailles par l'est. Il y avait un couloir très large avec des vernes. Le début était un peu raide. Yannick descendit en premier. La neige était légère. Après encore quelques jolies pentes avec la neige de plus en plus lourde et tracé, on suivit la piste de ski-cross avec quelques interruptions de boue jusqu'au village. À 17h30 on arriva à la voiture.



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