Vanoise
France
2011

Le Grand Coin


21. 1. 2011

Yannick Hennequin, Georg Haberfehlner, Peter Schrammel

Temps

dégagé, -15°

Intérêt 

****: Tout super génial autour de cette montagne - sauf la neige...

Itinéraire

Col de Chaussy, 1533m - Crêt Lognan, 2696m - Le Grand Coin, 2730m - Montpascal, 1410m - Col de Chaussy

Dénivelé

1454m

Distance

14km

Horaire

5h (3 + 1/4 + 1 1/4 + 1/2)

Endurance 

F

Difficulté 

II-III: montée au Crêt Lognan en quatre ressauts: 1er: <30°, 2ème: 32° sur 300m dénivelé, 3ème: crête/croupe rocheuse <35°, 4ème: crête/croupe <36°, descente: pente sommitale 30°, après jusqu'au replat <33°, puis 32-33° sur 500m dénivelé

Danger 

3-4: crête/croupe vers Crêt Lognan: sortie du 3ème ressaut 3-4, 4ème ressaut: sud 3, nord 4

Fréquentation 

b: à part de nous un seul randonneur

Récit

Après une période de foehn et redoux suivi par un anticyclone qui durait déjà un mois la limite de neige sur les versants sud s'était déjà rétréci à 2200m et plus, versant nord sur 1500m. La neige était croûtée sur tous les versants. L'existence du poudre sous 3000m semblait exclus. La Belledonne montrait une image triste et c'était encore pire en Oisans : en janvier des conditions pire qu'en mai. Peut-être il y aurait plus de neige en Maurienne - quelques sorties sur skitour.fr semblaient prometteuses. On partit après 7h30 par l'autoroute à la Chambre et prit la nationale à Pontamafrey, d'où monte une l'impressionnante petite route des lacets à Montvernier : 18 lacets, un lacet presque au-dessus de l'autre. On continua par la route de corniche jusqu'au village de Montpascal sur 1400m et au Col de Chaussy. On rencontra une seule voiture au mi-chemin entre village et col, sinon le parking était vide et il faisait grand bleu. On démarra à 9h40 en prenant le chemin traversant vers le nord. Il n'y avait pas de neige sur le sentier direct. Donc, on monta un peu par le bois vers un premier replat. On suivit les traces entrant dans la forêt côté nord. Moi, je glissai vachement et je remarquai qu'un de mes peaux ne collait plus. Yannick me prêtait un bout de son tissu collant, que je mis au milieu. En plus je la fixai avec une ficelle. La neige était comme béton et il montait bien raide. Mes skis glissaient toujours un peu en arrière parce que la peau bougeait toujours un peu. Arrivé au-dessus d'un deuxième replat, moi, je mis les couteaux. Comme ça allait sans problèmes. Après le 3ème replat la croupe devint plus étroite et un peu rocheuse. Il fallait faire des conversions étroites entre les blocs de roche. La sortie vers une traversée plus plate côté sud était un peu exposée. Je sentais déjà que je n'avais rien fait pendant 3 semaines. On rejoignit la crête en faisant de nouveau des conversions étroites sans trop rentrer dans le versant nord assez raide. Même si j'étais beaucoup plus lent que Georg et Yannick, soudainement je m'approchai à Yannick, qui, en tête, lutta de sortir ayant suivi une fausse trace dans une accumulation dangereuse. Il rebroussa chemin et prit les traces franchissant la corniche et la suivant vers le Crêt Lognan, qu'on atteignit à 12h45. On déjeuna et profita du panorama magnifique : Mont Blanc, Vanoise, Aiguilles d'Arves, Grandes Rousses et Belledonne. Surtout la cuvette de Valbuche semblait assez intéressant. On enleva les peaux pour faire une petite descente-remontée, mais Georg s'arrêta après quelques virages. La neige était croûtée coté nord et merdique à skier. Donc on s'épargna l'excursion et continua suivre la crête au Grand Coin, où on fit la sieste jusqu'à 14h. Un skieur seul monta du Col de Prêtre - probablement le gars de la voiture qu'on vu à Montpascal : il était descendu dans la cuvette et remonta par ce qui semblait de la poudreuse dans les pentes moins raides vers le fond de la cuvette. Maintenant il était trop tard pour faire la même chose. Donc on attaqua la descente par la Bellecombe. Au début la neige était béton avec une fine couche de givre, puis de la croûte cassante et un peu de moquette vers le replat. On suivit les traces longeant le versant sud-est et descendit finalement une longue pente ouest en béton. On tourna trop tard plus vers le nord, du coup on se trouva un peu bloqué dans les vernes, mais finalement on arriva sur la piste descendante à la Barnière. Il fallait éviter quelques passages sans neige, un peu de la caillasse et quelques plaques de verglas. On déchaussa au fond du vallon et remonta à pied à Montapascal et au col pour chercher la voiture. À 16h on descendit par l'autre route vers St-Jean. On rentra à Grenoble après 18h30.



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