Bauges
France
2010

Dent d`Arclusaz


18. 9. 2010

Peter Schrammel

Temps

brouillard et nuages entre 1000m et 1800m, visibilité excellente

Intérêt 

****: Beau belvedère au-dessus de la Combe de Savoie

Itinéraire

Montmélian, 288m - St-Pierre-d`Albigny, 409m - Vallon de Trise, 800m - Dent d`Arclusaz, 2041m - Col du Potat, 1361m - Vallon de Trise - St-Jean-de-la-Porte, 296m - Montmélian

Dénivelé

2033m (VTT: 725, rando: 1308)

Distance

52km (VTT: 36, rando: 16)

Horaire

6 1/6h (2/3 + 2/3 + 2 1/3 + 3/4 + 3/4 + 1/2 + 1/2)

Endurance 

I: La combinaison train+VTT+rando est costaude.

Difficulté 

I-/A, ++: routes goudronnées, parfois assez raides; début du sentier du Gros Fayard par endroit raide + à ++; sentier du Gros Fayard 0, cheminée à la crête et quelques dalles dans la pente sommitale I-/A (câbles souvent peu utiles), sentier des Milières 0, descente cahoteuse vers St-Jean-de-la-Porte +, GR à Montmélian +

Danger 

4: premier lacet long du sentier du Gros Fayard 4, puis <2, pente sommitale 4, sentier des Milières <2

Fréquentation 

c: beaucoup de randonneurs entre Col du Potat et sommet

Commentaires

+16km aller/retour à Gières

Récit

Je n'avais personne trouvé pour cette sortie, même s'il était annoncé beau après quelques jours pourris. J'allai en vélo à Gières, d'où je pris le train à 7h34 à Montmélian. Les falaises de Chartreuse étaient teintes par la lumière du matin : au début en bordeaux, puis en rosé, orange et finalement en jaune, d'abord les plus hauts sommets Chamechaude et Dent de Crolles, après aussi les autres. Je démarrai à 8h. J'hésitais encore entre Pointe d'Arcalod et Dent d'Arclusaz. Le ciel était voilé et assez morose et il n'avait pas de signe d'amélioration. Je pris la route par les vignobles jusqu'à St-Pierre-d'Albigny. C'était déjà assez long, donc je décidai pour la Dent d'Arclusaz. Je montai avec quelques raccourcis sur la route vers le Col du Frêne. Dans une épingle je bifurquai sur une route forestière vers un parking où je voulais garer le vélo, mais comme le sentier du Fayard était au début une piste forestière assez roulable, je montai en pédalant malgré le sac assez lourd. Presque au fond du vallon la route se transforme en sentier, donc je cachai le vélo et je me mis les chaussures de montagne. Je montai lentement les lacets énormément longs et boueux. J'était tout seul dans la forêt sombre, je n'entendais même pas des animaux. Le premier lacet est parfois assez exposé et il fallait vraiment faire gaffe sur le sol glissant. Après une cabane je passai devant le Gros Fayard, un hêtre énorme. C'était déprimant, parce que la vue était complètement bouchée par le brouillard à l'extérieur du bois. Vers la limite de forêt le sentier avait un peu changé par rapport à la carte : il sort du bois plus haut. Soudainement je me trouva au-dessus du brouillard je pouvais voir le Grand Colombier. Mais quelques pas plus tard je fus de nouveau dans la soupe. Je doublai un groupe avec quelques enfants. Tout à coup la vue était dégagée vers la crête et la croix sur le sommet. C'était assez pénible de marcher sur le sentier rocailleux avec les chaussures dont le profil était rempli de boue. Je sortis sur la crête par quelques marches faciles dans une cheminée étroite. Le panorama était époustouflant vers le sud : le Mont Blanc apparaissait peu à peu. Les derniers mètres au sommet étaient aussi un peu délicats, en plus je n'avais pas trop de confiance en mes chaussures sur les dalles dans la pente assez raide. À 12h20 j'arrivai au-dessus de la mer de nuages dans la Combe de Savoie et le Grésivaudan, en face des sommets du Mont Blanc, la Vanoise, la Meije, la chaîne de Belledonne et la Chartreuse. Aussi les plus hauts sommets des Bauges émergeaient des nuages. Je déjeunai au soleil agréable à l'abri du vent. Je profitais de la belle vue et je n'attaquai la descente que peu avant 14h. À l'altitude de la limite de forêt je rentrai de nouveau dans les nuages. Pour la descente je pris le sentier de Milières à l'autre versant du vallon. Ce chemin est tout à fait roulable en VTT - naturellement il y avait quelques traces malgré la boue. Une fois je ne fis pas gaffe et je dérapai : je m'écorçai la main un peu. Comme pendant la montée je ne vis personne après le col. À 15h30 j'arrivai au vélo. Je descendis tranquillement en essayant prendre les petites routes. C'était ensoleillé, mais il y avait toujours des nuages autour de la dent. Le GR au fond de la vallée à Montmélian était décoré par un million de flaques. Finalement il fallait me dépêcher pour joindre le train à 16h58 vers Grenoble. J'arrivai après 18h chez moi.



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