Chartreuse
France
2010

Col d`Hurtières


7. 5. 2010

Georg Haberfehlner, Yannick Hennequin, Peter Schrammel

Temps

peu nuageux, puis couvert, brouillard et plusieurs gouttes de pluie, restes de neige abondantes sur les versants nord à partir de 1300m

Intérêt 

****: Tour magnifique, mais difficile et rendu encore plus difficile par l`abondance de neige

Itinéraire

Grenoble, 212m - St-Égrève, 212m - Col de la Charmette, 1261m - Col de la Grande Vache, 1712m - Col d'Hurtières, 1753m - Col des Bannettes, 1701m - Mont-St-Martin, 747m - St-Égrève - Grenoble

Dénivelé

1683m

Distance

51km

Horaire

6 2/3h (1/2 + 1 2/3 + 1 1/3 + 1 + 2/3 + 2/3 + 1/3 + 1/2)

Endurance 

G: épuisant, comme on a poussé un quart du dénivelé, dont la plupart dans la neige

Difficulté 

++++: après des alpages cahoteux une descente grandiose, éxigeante et 98% roulante à partir du Col des Bannettes

Danger 

5: début du sentier qui descend de Mont-St-Martin 5 (!), des traversées autour du Col de Bannettes 2-3

Fréquentation 

c: quelques randonneurs au Col de la Charmette et sur le plateau

Récit

Georg a choisi une boucle intéressante sur vttour.fr. Donc on s'est retrouvé à 10h30 sur le pont de la Port de France avec Yannick. On s'est réchauffé sur la piste cyclable à St-Égrève. Yannick ne voulait pas s'arrêter, tellement il avait envie de faire le premier tour de la saison. Du coup on a roulé trop loin et il fallait retourner un peu. Le ciel était tout bleu et on est monté assez vite par des villages perchés dans les versants raides couronnés par des tourelles rocheuses bizarres. La route semblait interminable jusqu' au Col de la Charmette, mais la jolie forêt printanière servait comme distraction. Il y avait quelques cyclistes de course qui faisaient l'aller-retour au col. Juste avant le col les premiers restes de neige commençaient au bord de la route. Après 12h30 on a continué la montée. Un couple descendant à pied nous a prévenu qu'il y serait beaucoup de neige. Et en fait, la montée était méchante : soit la piste était plate mais plein de neige ou trop raide et caillouteux à rouler. À la moitié de la montée au Col de la Grande Vache on s'est retrouvé confronté avec une couche de neige continue. On poussait les vélos comme les bœufs la charrue avec des chaussures complètement mouillées et des branches et lichens qui bloquaient les roues de temps en temps. Plusieurs fois on pensait à rebrousser chemin, mais, comme on a vu depuis Grenoble, qu'il n'y avait pas de neige jusqu'aux sommets, on n'abandonnait pas. Sitôt le bois devenait moins dense, tout à coup il n'y avait plus de neige aussi. On a poussé et porté les bécanes par le dernier ressaut au Col de la Grande Vache, où on est arrivé enfin à 14h15. On était heureux en espérant la descente méritée. Mais après 50m déjà il fallait croiser le prochain champ de neige. La courte descente sur l'alpage était vachement cahoteux (à cause de traces de vaches évidemment) et la remontée peu roulante. En plus ils attendaient encore des champs de neige au Col d'Hurtières. Arrivé là, on était tous déjà assez épuisé. On s'est laissé tomber sur le pré de narcisses - le ciel s'est complètement voilé entre-temps - quand on constatait qu'il y avait des nuages noires menaçants qui arrivait derrière la crête à l'ouest. Quand même on s'est permis un court repos. À 15h30 on a continué par une descente courte et remontée vers le Col de Bannettes. On n'est pas passé par le refuge pour s'épargner de dénivelé, mais là il y avait encore beaucoup de neige. En plus en s'est retrouvé soudainement dans le brouillard. Le moral était à zéro, on n'avait plus d'énergie. On s'est lutté par la neige; les orteils faisaient mal à cause du froid. Finalement on avait même l'impression qu'il commençait à pleuvoir. Tout à coup, la vue était dégagée vers la vallée. Il n'y avait plus de neige et plein de force on attaquait la vraie descente vers 16h15. Sur la carte elle avait l'air assez raide, mais effectivement le chemin était roulant presque sans interruption, quand même difficile parfois. l'air était humide de bruine, mais dans la forêt on était encore bien sec. Le sentier débouchait dans un chemin plus large et on s'est régalé d'une descente rapide en lacets géniaux. Plus tard le chemin s'est transformé en route forestière, puis on a pris la variante par l'Espagne. Arrivé sur la route goudronnée on s'est trompé du sens vers Mont-St-Martin, donc il nous fallait remonter un peu. Après l'église un sentier étroit commence à traverser le flanc raide à pic au début, où il ne fallait pas s'écarter - la chute serait certainement mortelle. Mais après une centaine de mètres il était moins exposé, mais les cailloux étaient chiamment mouillés. Soudainement j'ai glissé et une dentelle du plateau s'est forée dans mon mollet. Ca saignait fortement, donc il me fallait soigner la blessure. La jolie descente s'est terminée finalament à Rocheplaine. La montée trop galère valait bien enfin. On a cherché une station service pour nettoyer les vélos, mais on ne trouvait rien, donc on a pris la piste cyclable le long de l'Isère arrivant à Grenoble vers 17h.



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